lundi 3 décembre 2012

Illusion d'optique



J’ai eu l’occasion de participer avec les élèves du club de Meudon à un gala d’arts martiaux organisé par la ville. Cette manifestation a lieu environ tous les deux ans et la section karaté est présente à cet événement.

Cette année nous avons fait une courte démonstration, comme nous le spécifiait le cahier des charges, soit cinq minutes. Parmi les nombreux participants de la section karaté, j’étais content de compter parmi eux deux jeunes adolescents qui sont frères et qui suivent mon enseignement depuis de nombreuses années. La famille de ces deux ados est toujours présente aux différents rendez-vous.

samedi 24 novembre 2012

La spontanéité



Thomas est content, c’est enfin le premier cours de dessin de l’année et la maîtresse distribue à chaque élève une feuille de papier Canson. « Vous allez dessiner ce que vous voulez » dit la maîtresse.
Thomas lève la main, « je peux dessiner une fleur ? ».
-          « bien sur » répond la maîtresse. « tu dessines la fleur que tu veux »
Alors Thomas s’applique et fait le dessin ravissant d’une fleur qui lui plait.

L’année suivante Thomas déménage et vas dans une autre école.
La maîtresse dit « aujourd’hui nous allons dessiner. »
- « Chouette se dit Thomas… »
- « attendez dit le maître, vous allez dessiner une fleur »
- « Super dit Thomas je vais faire une fleure jaune avec des pétales rouges »
- « Attendez », le professeur va chercher une photo sur laquelle figure une rose dans un vase. « Vous allez dessiner cette fleur ».

dimanche 2 septembre 2012

Photos du Japon été 2012

Voici à nouveau une sélection de photos prises durant mon séjour au Japon durant l'été 2012. Je suis essentiellement resté sur l'île de Kyushu qui regorge des merveilles de beautés naturelles et des gens gentils, agréables, accueillants.
Cliquez sur ce lien suivant pour accéder à l'album sur Picassa.


vendredi 13 juillet 2012

Vivre sans ennemi



Un livre d'une grand profondeur où l'auteur analyse les mécanismes qui mènent à la violence. Il explique comment les arts-martiaux ont pour vocation de nous aider à dépasser la violence. Il est possible de concevoir des relations dénuées de violence et d'agressivité, c'est ce que démontre André Cognard en s'appuyant sur son expérience de l'aikido et l'analyse subtile de la relation qu'il avait avec son maître.
Même si l'auteur utilise l'aikido comme vecteur de sa réflexion, ce livre peut être lu par tous, pratiquants ou non. Un réflexion originale qui s'appuie sur un vécu et qui donne au lecteur des outil non seulement pour analyser son propre comportement mais aussi pour évoluer vers la paix et l'amour.

lundi 18 juin 2012

Essaie plus souplement


Un jeune garçon traverse le Japon pour aller à l’école d’un très réputé maître d’art martiaux. Quand il arrive au dojo il obtient une audience avec le sensei.

« Qu’attendez-vous de moi ? » demande le maître.
« Je veux être votre élève et devenir le meilleurs karatéka du pays » répond le garçon. « Combien de temps cela me prendra-t-il ? »
« Dix ans au moins » répond le maître.
« Dix ans, c’est très long» dit le garçon. « Et si j’étudie deux fois plus fort que tous vos autres élèves ? »
« Vingt ans. » répond le maître.
« Vingt ans ! Et si je pratique jour et nuit de toutes mes forces ? »
« Trente ans » fut la réponse du maître.
« Comment se fait-il qu’à chaque fois que je dit que je m’entraînerais plus fort vous me répondiez que ça me prendra plus de temps ?» demande le garçon.
« La réponse est claire. Quand un œil est fixé sur un objectif, il ne reste qu’un œil avec lequel on peut trouver la Voie. »

Anonyme

mercredi 13 juin 2012

文武両道 bunburyoudou


Les japonais sont friands de ce genre de construction qui consiste à accoler quatre idéogrammes qui représentent une pensée assez longue à exprimer dans toutes les autres langues.

Le premier idéogramme (bun) représente la culture, les lettres, la littérature.
Le deuxième idéogramme (bu) représente la chose militaire, la bravoure. C’est le signe que l’on retrouve dans le terme budou 武道que l’on traduit improprement par « arts martiaux ». Je dis improprement car l’idéogramme qui se lit « bu » comporte deux symboles : celui de la lance et celui qui veut dire arrêter. Donc, (bu), voudrait dire arrêter la lance. Il y a donc plutôt une idée pacifique dans le terme budo. Ce serait plutôt la voie pour arrêter la violence.
Le troisième idéogramme (ryou) veut dire « deux » ou « une paire ».
Enfin, le quatrième et dernier signe (dou) est bien connu des pratiquants d’arts martiaux car on le trouve dans judo, aikido, karatedo, iaido, kendo, etc. Il signifie « voie, chemine, route ».

lundi 4 juin 2012

L'art de la simplicité


Une amie me prête un livre, « l’art de la simplicité » de Dominique Loreau. J’en parcours quelques pages et tombe sur un passage où l’auteur explique qu’il est important de bien ranger ses vêtements, ses armoires, ses tiroirs, bref… un petit jeu auquel je ne suis pas vraiment un champion. Elle explique qu’il faut bien plier les serviettes, les draps, … Finalement ces actes permettent de se rassurer. La vie que nous vivons est pleine d’incertitudes, pleine d’événement que nous ne pouvons contrôler. En revanche nous pouvons nettoyer et ranger notre maison, notre intérieur. Cela nous donne l’impression d’avoir une forme de contrôle, de prise sur un monde chaotique qui nous perturbe et risque de nous déstabiliser. Il y a des personnes chez lesquels ce besoin d’ordre et de propreté devient maladif, obsessionnel. Cette obsession maniaque leur apporte un réconfort dans leur tourmente psychologique.

mercredi 30 mai 2012

BUNKAI, l'art de décoder les katas



Séance de vente et dédicace

A l'occasion de la sortie du livre "BUNKAI, l'art de décoder les katas" budo éditions, l'auteur Areski Ouzrout viendra vendre et dédicacer son livre samedi 16 juin 2012 de 13h30 à 15h00 au gymnase Cattiau avenue Georges Pompidou 92390 Villeneuve-la-Garenne.
Venez profiter de cette occasion unique d'une rencontre avec l'auteur.

dimanche 6 mai 2012

Qui est le plus fort ?


La question revient sans cesse chez le néophyte mais aussi parfois chez le pratiquant de longue date : « quelle est la technique la plus efficace ? », « Quelle est la discipline supérieure aux autres ? ».
Cette question ne se pose jamais dans le cadre d’autres disciplines tel que les sports de ballon par exemple. En effet, il ne viendrait à l’idée de personne de savoir si un joueur de football est supérieur à un rugbyman, un basketteur meilleur qu’un handballeur. Pourtant dans les arts martiaux la question est sous-jacente même si elle n’est pas toujours clairement exprimée. C’est pourquoi, même si ce débat peut sembler puéril, il me semble malgré tout important de l’aborder. Les lecteurs de ce blog ne sont pas tous des pratiquants et il me semble légitime que certains puissent se poser ce genre de question.

jeudi 26 avril 2012

Le livre vient de paraître !

Après une longue attente, le voilà ! Je suis heureux de vous annoncer la publication de mon livre « Bunkai ou l’art de décoder les katas », enfin disponible chez votre libraire.
Cet ouvrage est le fruit d’une longue recherche d’une dizaine d’années et de l’expérience de plus de 36 ans de pratique. Une expérience avec des hauts et des bas, avec des impasses mais aussi de magnifiques découvertes, mais surtout avec des rencontres extraordinaires. La réalisation de cet ouvrage participe de cette dynamique.
Je remercie tous mes amis qui m’ont accompagné et soutenu dans cette entreprise, ainsi que l’éditeur. Sans eux ce magnifique projet ne serait pas arrivé à son terme.

mercredi 4 avril 2012

Relation maitre/disciple

Dans les arts martiaux on fait souvent référence au maître. Il m’est arrivé plusieurs fois que des élèves me demandent si j’étais un maître… Ce terme me gêne beaucoup car il y a souvent un malentendu dans sa signification. Si en escrime le professeur est appelé « maître d’arme », cela est bien admis et fait partie de notre tradition martiale occidentale. Il n’y a pas alors d’ambiguïté. Pourtant, dès que l’on aborde les arts martiaux venant d’Asie et notamment du Japon, il en est tout autre. Cela tient probablement du fait que ces disciplines sont intimement liées à une démarche spirituelle. Le terme « dô » que l’on trouve dans aiki-do, karate-do, ju-do, ken-do, kyu-do, etc. fait référence au chemin que le pratiquant empreinte pour s’élever spirituellement. Cette démarche spirituelle est inspirée par le bouddhisme Zen.

samedi 24 mars 2012

L'entretien d'embauche... façon karaté !


Quand Thierry m'a dit qu'il cherchait quelqu'un pour son projet j'ai tout de suite sauté sur l'occasion et lui ai proposé de collaborer avec lui. J'ai pris un immense plaisir à partager avec ces jeunes lycéens et lycéennes des aspects fondamentaux de notre pratique en karaté. Un expérience enrichissante et enthousiasmante. Merci aux jeunes du lycée du Blancmesnil ainsi qu'aux organisateurs et ceux qui m'ont accueillis.
Vous pouvez lire l'article sur le journal du lycée et voir les photos en cliquant sur le lien suivant : 
 http://www.blancmesnil.fr/lentretien_dembauche_facon_karate.html

samedi 3 mars 2012

Le jeu dans les arts martiaux

L’enfant apprend grâce au jeu. Le jeu est un vecteur de motivation qui procure du plaisir. Certainement n’apprend-on bien que lorsqu’on y prend plaisir. Hélas, notre éducation, notre scolarité, ont bannit cette notion. Si jusqu’à la maternelle on considère qu’il est normal pour l’enfant de jouer et d’apprendre ainsi, à partir du CP la philosophie change quelque peu. Dans l’apprentissage des arts martiaux, il en est de même. Beaucoup de personnes pensent que les arts martiaux sont des choses trop sérieuses pour laisser place au plaisir, et encore moins au jeu.

dimanche 8 janvier 2012

Est-ce une bonne pratique ?

Tous les vieux maîtres disent que la pratique du karaté doit profiter à l'individu et lui procurer santé et longévité. Mais de quelle pratique s'agit-il ? Si celle-ci est basée sur la création de tensions, de stress, la génération de peurs, le tout augmenté de traumatismes physiques notamment dues à des coups dévastateurs... Sommes nous alors dans une pratique bénéfique pour le corps et l'esprit ?
Il y a quelques semaines après un cours j'interroge un pratiquant chevronné, qui cumule déjà plusieurs dizaines d'années de pratiques, sur les étirements qu'il fait à la fin de la séance. Il me répond qu'il en a besoin pour relâcher les tensions accumulées durant la séance. Sa réponse me laisse alors perplexe.