L’enfant apprend grâce au jeu. Le jeu est un vecteur de motivation qui procure du plaisir. Certainement n’apprend-on bien que lorsqu’on y prend plaisir. Hélas, notre éducation, notre scolarité, ont bannit cette notion. Si jusqu’à la maternelle on considère qu’il est normal pour l’enfant de jouer et d’apprendre ainsi, à partir du CP la philosophie change quelque peu. Dans l’apprentissage des arts martiaux, il en est de même. Beaucoup de personnes pensent que les arts martiaux sont des choses trop sérieuses pour laisser place au plaisir, et encore moins au jeu.
Dans les arts martiaux il s’agit d’apprendre à sauver sa vie, peut-être même au point de tuer. On peut dire que la mort est toujours symboliquement présente des les exercices martiaux et dans les dojo ou salles d’entraînement. Alors, on peut comprendre ceux qui défendent que les pratiques martiales se conjuguent mal avec l’idée du jeu. Pourtant, à l’entraînement, on met bien la mort en « je » et en « jeu ». Quand on observe les animaux, notamment les prédateurs comme les lions, on s’aperçoit qu’eux aussi, tout comme les enfants, apprennent à se battre en jouant. Les notions de jeu et surtout de plaisir me semblent fondamentaux dans la pratique des arts martiaux. Si l’entraînement n’est pas porté par le plaisir, la satisfaction, comment peut-on continuer à pratiquer tout au long de sa vie ? Comment peut-on réellement s’épanouir si l’on évolue que dans la souffrance ou dans un plaisir masochiste ?
Votre avis sur le sujet m’intéresse. Comment abordez-vous votre pratique martiale ? Comment y trouvez-vous du plaisir ? L’idée du jeu vous semble-t-elle saugrenue ? Quelle est votre expérience de la pratique par rapport à ce sujet ?
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