lundi 18 juin 2012

Essaie plus souplement


Un jeune garçon traverse le Japon pour aller à l’école d’un très réputé maître d’art martiaux. Quand il arrive au dojo il obtient une audience avec le sensei.

« Qu’attendez-vous de moi ? » demande le maître.
« Je veux être votre élève et devenir le meilleurs karatéka du pays » répond le garçon. « Combien de temps cela me prendra-t-il ? »
« Dix ans au moins » répond le maître.
« Dix ans, c’est très long» dit le garçon. « Et si j’étudie deux fois plus fort que tous vos autres élèves ? »
« Vingt ans. » répond le maître.
« Vingt ans ! Et si je pratique jour et nuit de toutes mes forces ? »
« Trente ans » fut la réponse du maître.
« Comment se fait-il qu’à chaque fois que je dit que je m’entraînerais plus fort vous me répondiez que ça me prendra plus de temps ?» demande le garçon.
« La réponse est claire. Quand un œil est fixé sur un objectif, il ne reste qu’un œil avec lequel on peut trouver la Voie. »

Anonyme

mercredi 13 juin 2012

文武両道 bunburyoudou


Les japonais sont friands de ce genre de construction qui consiste à accoler quatre idéogrammes qui représentent une pensée assez longue à exprimer dans toutes les autres langues.

Le premier idéogramme (bun) représente la culture, les lettres, la littérature.
Le deuxième idéogramme (bu) représente la chose militaire, la bravoure. C’est le signe que l’on retrouve dans le terme budou 武道que l’on traduit improprement par « arts martiaux ». Je dis improprement car l’idéogramme qui se lit « bu » comporte deux symboles : celui de la lance et celui qui veut dire arrêter. Donc, (bu), voudrait dire arrêter la lance. Il y a donc plutôt une idée pacifique dans le terme budo. Ce serait plutôt la voie pour arrêter la violence.
Le troisième idéogramme (ryou) veut dire « deux » ou « une paire ».
Enfin, le quatrième et dernier signe (dou) est bien connu des pratiquants d’arts martiaux car on le trouve dans judo, aikido, karatedo, iaido, kendo, etc. Il signifie « voie, chemine, route ».

lundi 4 juin 2012

L'art de la simplicité


Une amie me prête un livre, « l’art de la simplicité » de Dominique Loreau. J’en parcours quelques pages et tombe sur un passage où l’auteur explique qu’il est important de bien ranger ses vêtements, ses armoires, ses tiroirs, bref… un petit jeu auquel je ne suis pas vraiment un champion. Elle explique qu’il faut bien plier les serviettes, les draps, … Finalement ces actes permettent de se rassurer. La vie que nous vivons est pleine d’incertitudes, pleine d’événement que nous ne pouvons contrôler. En revanche nous pouvons nettoyer et ranger notre maison, notre intérieur. Cela nous donne l’impression d’avoir une forme de contrôle, de prise sur un monde chaotique qui nous perturbe et risque de nous déstabiliser. Il y a des personnes chez lesquels ce besoin d’ordre et de propreté devient maladif, obsessionnel. Cette obsession maniaque leur apporte un réconfort dans leur tourmente psychologique.