lundi 3 décembre 2012

Illusion d'optique



J’ai eu l’occasion de participer avec les élèves du club de Meudon à un gala d’arts martiaux organisé par la ville. Cette manifestation a lieu environ tous les deux ans et la section karaté est présente à cet événement.

Cette année nous avons fait une courte démonstration, comme nous le spécifiait le cahier des charges, soit cinq minutes. Parmi les nombreux participants de la section karaté, j’étais content de compter parmi eux deux jeunes adolescents qui sont frères et qui suivent mon enseignement depuis de nombreuses années. La famille de ces deux ados est toujours présente aux différents rendez-vous.
A la fin de la démonstration, l’oncle des deux adolescents vient à ma rencontre et me dit d’un air très insatisfait « pourquoi n’avez pas présenté de kata cette année ? ». Je suis assez surpris de la remarque et je demande une précision. L’oncle me dit que d’habitude il y a toujours des katas dans la démonstration et que c’est dommage de ne pas avoir fait de kata cette fois-ci.

Je réponds donc que je suis surpris de la remarque car nous avons présenté sur les cinq minutes de démonstration un kata par une équipe de trois personnes, puis quatre enfants ont exécuté un kata de base en même temps que moi-même je faisais un kata de bâton. Il me semblait donc invraisemblable que l’homme qui me parlait, qui commençait à connaître le karaté après tant d’années à suivre ses neveux, ne se soit pas rendu compte de la présence de plusieurs katas dans la démonstration.
Il me vient alors à l’esprit la réflexion suivante : cet homme voulait voir ses neveux faire une prestation kata, chose qu’ils n’ont pas fait. Ses neveux n’ayant pas fait de kata, il n’a pas vu ceux exécutés par les autres participants à la démonstration.

Nous sommes tous comme cet homme : nous sommes sous l’influence d’une illusion d’optique qui nous empêche de voir les choses comme elles sont. Notre mental, nos pensées, nos envies, nous font voir ce que nous voulons. Ce que nous souhaitons voir peut être conscient mais aussi inconscient, c'est-à-dire que nous n’avons pas toujours conscience de nos désirs profonds.
N’avez-vous pas remarqué que lorsque l’on est préoccupé par une chose on ne fait que des rencontres qui lui sont liées ? Par exemple quelqu’un qui achète une voiture X, ne verra que cette voiture dans la rue. Par magie, la voiture X a inondé les pays. Notre observateur n’avait jamais remarqué avant de s’intéresser à cette voiture combien le nombre en circulation était important.

De la même manière dans notre vie, si nous voulons que certaines choses positives nous arrivent, il faut les souhaiter. Si l’on se plaint de ne pas avoir ceci ou cela, de ne pas avoir assez, vous envoyez à votre mental que vous voulez « ne pas avoir assez de ceci ou de cela »… donc ce qui vous arrive dans la vie c’est de ne pas « avoir assez ». Il est donc important de développer la pensée positive, car notre inconscient prend pour argent comptant ce que nous pensons. L’autre leçon de cette expérience c’est qu’en ayant une attente précise par rapport à notre existence, nous nous empêchons de voir toutes les choses positives et bénéfiques qui nous entourent. Mais nous ne les voyons pas car notre esprit n’est pas disponible pour les recevoir. En travaillant donc sur nos représentations, sur notre mental, sur la pensée positive, nous pouvons nous ouvrir à ce que la vie peut nous apporter de meilleur.

Beaucoup de personnes mettent sur le compte de « la chance » ce qui leur arrive. La chance, comme le hasard, sont des mots qui permettent de mettre un nom sur ce qui est inexplicable. Et si ni la chance ni le hasard n’existaient ? Et si ce que qui nous arrive était le fruit de notre volonté, consciente ou inconsciente ? Cela voudrait alors dire que nous sommes responsables de ce qui nous arrive. En effet, il est si confortable de trouver des causes extérieures à nos problèmes.

Néanmoins, même si nous envisageons que nous ne sommes pas créateurs de ce qui nous arrive, il nous appartient in fine le choix de voir les aspects négatifs ou positifs. Nous pouvons faire de chaque expérience quotidienne un drame ou une occasion d’être satisfait. Nous ne pouvons pas changer les événements mais nous pouvons vivre les choses à notre manière, négativement ou positivement.




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