Thomas est content, c’est enfin le premier cours de
dessin de l’année et la maîtresse distribue à chaque élève une feuille de
papier Canson. « Vous allez dessiner ce que vous voulez » dit la
maîtresse.
Thomas lève la main, « je peux dessiner une
fleur ? ».
-
« bien
sur » répond la maîtresse. « tu dessines la fleur que tu veux »
Alors Thomas s’applique et fait le dessin ravissant
d’une fleur qui lui plait.
L’année suivante Thomas déménage et vas dans une
autre école.
La maîtresse dit « aujourd’hui nous allons
dessiner. »
- « Chouette se dit Thomas… »
- « attendez dit le maître, vous allez dessiner
une fleur »
- « Super dit Thomas je vais faire une fleure
jaune avec des pétales rouges »
- « Attendez », le professeur va chercher
une photo sur laquelle figure une rose dans un vase. « Vous allez dessiner
cette fleur ».
Il m’est souvent arrivé de constater que des
personnes douées d’un sens du combat finissent par le perdre en pratiquant le
karaté enseigné d’une certaine manière. En effet, ces personnes deviennent
finalement moins efficace après plusieurs années de pratique du karaté. Cela
est paradoxale et surprenant, mais c’est une constatation.
Il est bien sûr possible de conserver sa spontanéité
et son sens du combat en pratiquant le karaté si l’on utilise une pédagogie qui
permet une dialectique entre la forme et le fond, la liberté et la contrainte,
la technique et la spontanéité. Si nous faisons un parallèle avec l’histoire du
jeune Thomas, nous comprenons que la méthode d’enseignement est déterminante
dans l’évolution du pratiquant. Avec la même technique, on peut faire qu’un
individu développe sa créativité, sa spontanéité, son autonomie, tout comme
l’inverse.
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