samedi 28 août 2010

TOKYO LIVE - 3ème dan en 3 ans !

Aujourd’hui le budôkan de Tokyo est animé. Budôkan signifie littéralement le bâtiment consacré aux arts martiaux. C’est un grand complexe qui accueille les grandes manifestations : judo, kendo, karaté, kyudô, etc…
Des archers tirent sur des cibles placées à 28m. L’arc a une forme bizarre puisqu’il est asymétrique. C’est un tournoi des différentes universités du Japon qui dure quatre jours. Les participants sont donc des étudiants, il portent tous un hakama qui est une sorte de pantalon-jupe et une veste légère dont la forme est la même que celle des karatékas ou judokas. La plupart portent une veste blanche et un hakama noir, mais il n’y a pas de code de couleur obligatoire. Certaines ont une veste rouge, d’autres un hakama vert ou bleu. Chaque université peut choisir sa couleur.

Les  étudiants qui prennent part au tournoi s’entraînent beaucoup. La moyenne tourne autour de 3 à 5 heures par jours du lundi au vendredi, et ceci en plus des études et du travail personnel qu’exigent les études. A ce rythme les pratiquants de kyudo atteignent le grade de 3ème dan au bout de trois ou quatre ans. Pour les pratiquants d’arts martiaux en France, cela peut sembler rapide mais si on y réfléchit bien, ces universitaires cumulent un nombre d’heures d’entraînement durant leur cursus universitaire qui dépasse ce qu’un pratiquant moyen en Europe peut faire durant toute sa vie. Il suffit simple de calculer. Pour un universitaire japonais à raison de 4heures d’entraînement par jour, ça fait 20 heures par semaine soit sur une saison de 40 semaines : 20x40= 800 heures d’entraînement. Ainsi donc sur un cursus de 4 ans un étudiant japonais cumulera 3 200 heures d’entraînement.
Un pratiquant en France s’entraine en moyenne deux fois par semaine à raison de 2 heures par séance, soit 4 heures par semaine, il totalise donc en une année 160 heures d’entraînement. Il lui faudra donc 20 ans pour égaler en nombre d’heures de pratique un universitaire japonais. Il n’est donc pas surprenant que les japonais excellent dans les arts martiaux, c’est parce qu’ils on la possibilité durant leurs études de s’adonner intensément à leur pratique. Cependant, la difficulté pour eux est de continuer après les études. En effet, au Japon, les employés effectuent de longues journées de travail, il n’est pas bien vu de quitter son poste tôt et de ne pas faire des zangyô (heures supplémentaires). De plus, les loyers étant très chers dans les centre-ville, il est nécessaire de passer de longues heures dans les transports en commun. Pour le français, il est plus facile de s’adonner à une activité régulière en parallèle d’une activité professionnelle. De plus, contrairement au Japon les communes française sont équipées en installations sportives qui permettent l’accès au sport à un prix très abordable. Au Japon, en dehors des universités, il faut s’inscrire dans un club privé pour faire des arts martiaux. La cotisation mensuelle est d’environ 100 euros par mois.

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