mercredi 14 juillet 2010

Entraînement écologique

Ca y est, l'été est installé. Avec lui la fin de l'année scolaire, la fin de la saison sportive. Les structures municipales sont donc maintenant fermées et celui qui veut s'entraîner se trouve sans gymnase, sans dojo. En dehors des stages auxquels vous pouvez participer et qui sont très enrichissants, une solution agréable pour ne pas avoir une rupture de deux mois d'entraînement est la pratique en plein air, seul ou avec des amis. Pour ma part, j'aime profiter de cette période estival pour aller m'entraîner dans le bois de Vincennes quand je suis encore sur Paris.

Pratiquer en extérieur est très différent et aussi très formateur. Tout d'abord il est nécessaire de composer avec le terrain. En effet, les surfaces lisses des dojo correspondent à une certaine forme de pratique et favorisent certaines techniques. En extérieur, équipé de baskets bien sûr, les paramètres changent et il faut donc apprendre à évoluer en fonction de ceux-ci.
Cependant, ce que j'aime le plus dans l'entraînement en plein air c'est l'absence de murs ! Cette absence peut être déroutante au début, par exemple lors de l'exécution des kata on peut souffrir d'un manque de repères et ne plus savoir dans quelle direction aller. C'est alors que l'on se rend compte si l'on a bien intégré le schéma du kata (enbusen) au point de ne plus avoir besoin de repères extérieurs. Un autre aspect déroutant lié à l'absence de mur est parfois la difficulté de se concentrer. En effet, comme si l'absence de limites physiques encourage notre esprit à vagabonder. Néanmoins, cet horizon qui s'élargit aide aussi à porter son regard au loin.
La pratique en extérieur c'est donc d'autres sensations. Il est agréable de s'entraîner en entendant le bruissements des feuilles, le chant des oiseaux, le ruissellement d'un cour d'eau. Il est aussi agréable de sentir la brise rafraîchir notre peau en sueur.
A l'origine la pratique du karaté se faisait exclusivement en extérieur, il n'y avait pas de dôjô pour cela. Il y avait donc un lien étroit entre le pratiquant et la nature. On peut donc imaginer que l'entraînement pouvait être différent en fonction des saisons et du lieu de pratique. En effet, faire du karaté sur le sable d'une plage, sur des galets ou bien en sous-bois est très différent. Celui qui souhaite se préparer à l'auto-défense doit me semble-t-il considérer avec sérieux de s'entraîner dans des lieux différents.
Ainsi, le karaté ancien était proche de la nature et il y a certainement des enseignements importants à tirer de cette forme de travail. Profiter de la période estivale pour vivre cette expérience est à mon avis une excellente idée. Essayez et dites-moi ce que vous avez ressenti.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire