lundi 21 mars 2011

Etes-vous prêt à tout perdre ?

Le japon anéanti... Séisme, tsunami, radiations nucléaires... Voici plusieurs jours que j'ai envie d'écrire quelque chose par rapport à ce qui vient de se passer mais je n'arrive pas à mettre en mots mes émotions, ma plume reste muette.  Je suis solidaire du peuple japonais qui souffre. Aujourd'hui des amis japonais ne m'ont toujours pas donnés signe de vie, je suis très inquiet pour eux.
Que reste-t-il quand on a tout perdu ? Ces événements nous rappellent que nous pouvons tous du jour au lendemain être dépossédés de ce que l'on a acquis durant toute une vie, qu'il s'agisse de bien matériels ou d'être chers. Alors, que reste-t-il quand on a tout perdu ?
La confrontation à de tels drames ou à la mort nous ramène à des question existentielles et nous recentrent sur le sens de la vie. Peut-être doit-on vivre comme si nous pouvions tout perdre d'un instant à l'autre. Alors, c'est maintenant qu'il faut dire aux gens qu'on chérit qu'on les aime, c'est maintenant qu'il faut profiter de la vie, c'est maintenant... maintenant qu'il faut vivre l'instant présent.
Il n'y a pas de mal à posséder des choses mais il est stupide de s'identifier à nos possessions. Que suis-je sans ma grosse voiture ? Que suis-je sans mon confortable compte en banque ? Que suis-je sans ma belle maison ? Je ne suis ni ma voiture, ni mon argent, ni ma maison, alors qui suis-je ? Faut-il attendre qu'une catastrophe nous accule à nous poser la question ? Faut-il attendre notre dernier souffle pour nous réveiller ? J'ai un jour entendu un enfant dire : finalement peut-être que lorsqu'on vit on est en train de dormir et qu'à la mort on se réveille... A méditer non ?

2 commentaires:

  1. Bonjour Areski,

    Terrible catastrophe, qui nous touche d'autant plus que nous avons de particulières affinités avec le Japon.
    Lorsqu'on est atteint ainsi, la plupart des âmes se referment, une sorte de "honte" nous affecte, même si nous ne sommes pas directement responsables, un peu comme perdre un combat de karaté. Mais, « Tout ce qui ne nous détruit pas nous renforce », une semaine après nous avoir fait part de ton désarrois, tu signes un magnifique texte sur le combat, qui pour ma part, me touche et nourrira ma réflexion lors de mes entrainements à venir. je te cite : "c'est-à-dire celui qui permet à la vie de s’épanouir pleinement, celui qui nous fait prendre conscience de notre lien avec l’humanité, avec l’univers".
    Le peuple japonais est aujourd’hui en deuil, il se relèvera plus fort peut être, plus mature aussi demain…
    Amicalement,

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  2. Merci Fred pour ton commentaire et ta réaction qui me touchent énormément.

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