dimanche 21 novembre 2010

La peur

Aujourd’hui c’est dimanche, pour moi le jour du roller. Le temps est maussade, il pleut, il fait froid… Heureusement le skate-park de Bercy est couvert, ce qui permet de pratiquer même par mauvais temps.
Ça fait plusieurs semaines que je n’ai pas pratiqué et j’ai l’impression de recommencer à zéro… L’appréhension m’envahit et mon corps se raidit avant de descendre la rampe. Il me faudra pratiquement une heure avant de me détendre et retrouver l’aisance habituelle.
Mon plus grand handicap pour progresser dans cette discipline est la peur. Peur de me faire mal, peur de me blesser, peur de me casser quelque chose. Pourtant, vu que je ne fais pas des figures acrobatiques, les risques sont limités…

La peur empêche de mettre le corps en mouvement. Je regarde les autres pratiquants de roller et rien ne semble ne les arrêter. Comme ils abordent les figures avec décontraction, même lorsqu’ils tombent, ils ne se font pas mal car ils épousent la courbe de la rampe et leur corps décontracté se laisse aller. La peur ne les paralyse pas, parfois au contraire elle les stimule. Il est clair que je laisse trop mon mental m’envahir ce qui me bloque.

Que ce soit dans un sport comme le roller ou bien dans la vie, je pense que la peur est souvent un handicap qui nous empêche d’évoluer, d’avancer. Peur de l’inconnu, peur d’échouer, peur de changer, peur de devenir différent, peur de se remettre en question, peur de perdre ses croyances, peur de… Que de peurs !
Ces peurs qui prennent naissance dans notre mental finissent par se cristalliser dans notre corps. Ainsi, elles peuvent prendre la forme de symptômes ou de maladies qui nous empêchent réellement d’avancer ou tout simplement de vivre. La prochaine fois que vous aurez mal à la cheville, au genou ou à la hanche interrogez vous sur vos peurs…

Alors me direz-vous, comment affronter ces peurs ? Je pense qu’il faut vaincre l’immobilité. La vie est le mouvement. Chaque pas est une mise en danger, une mise en déséquilibre et pourtant on ne tombe pas en marchant. Il me semble important d’avoir confiance en soi et d’avoir la conviction que nous pouvons avancer sans tomber et si cela est nécessaire, on peut commencer par de petits pas.
En changeant notre vie par de petites avancées, non seulement nous nous mettons en mouvement mais il est aussi fort probable que nous mettons le monde en mouvement. Les petites rivières font les grands ruisseaux, arrêtons d’avoir peur et changeons le monde en faisant un tout petit pas chaque jour dans la direction qui nous semble la plus lumineuse. Arrêtons de rêver de faire de grandes choses un jour, mais faisons des petites choses au quotidien. Arrêtons d’avoir peur et avançons.

1 commentaire:

  1. Bonjour Areski,
    Aussi étrange que cela puisse paraître, j'éprouve exactement la même chose juste avant d'aller aux cours de karaté......

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